travail du sol

LE TRAVAIL DU SOL

 

Son but consiste en l'approfondissement de la couche utilement explorée par les racines, afin de permettre la libre circulation de l'eau et de l'air et par conséquent le dévellopement des êtres vivants du sol.

 

Une des propriétés physiques de l'air étant de se réchauffer environ 3.000 fois plus vite que l'eau, on jugera de l'importance que peut revêtir l'opération de l'ameublissement, particulièrement au printemps où les jeunes plantules ont à la fois besoin de chaleur, d'humidité et d'une structure de sol ni trop compacte ni trop lâche.

 

 

Dans une terre normale ...

 

... on évalue aux 12 premiers centimètres l'épaisseur de la couche vivante, lieu d'activité des micro-organismes aérobies indispensables à la nutrition des plantes.

 

Dans la plupart des cas, il suffira donc de ne travailler que sur une profondeur de 15 ou 20 centimètres, c'est-à-dire légèrement moins que la longueur du fer de bêche, et surtout de ne pas inverser par le retournement l'ordre des couches, de ne pas (selon le mot d'un agrobiologiste) « mettre la cave au grenier et vice versa».

 

 

Dans un sol particulièrement lourd ...

 

... compact et glaiseux, il pourra être utile d'augmenter la profondeur d'ameublissement, ne serait-ce que pour assurer un drainage partiel (augmenter ainsi les vitesses de ressuyage et de réchauffement en surface).

 

Procédez alors à un sous-solage à l'aide d'un motoculteur ou d'un tracteur agricole mais ne pratiquez en aucune façon ces labours de défoncement ou à double jauge (c'est-à-dire à deux fers de bêche de profondeur) parfois préconisés par les manuels classiques.

 

Le remède serait bien pire que le mal et vous risqueriez de stériliser votre terrain pour de très longues années.

Les labours très profonds ne se justifient que pour des plantations très spéciales comme une vigne ou un verger de grand rendement, en aucun cas pour un potager.

 

 

Vous vous apercevrez d'ailleurs rapidement ...

 

... que le bio-jardinage et la fertilisation organique en particulier améliorent de façon étonnante la qualité physique du sol, lequel devient vite plus léger, plus doux et moins collant au toucher et sur le fer de l'outil.

 

Au bout de quelques années de pratique, la bêche devient inutile et le labour d'automne à grosses mottes n'a plus guère à être pratiqué, un seul passage de griffe au printemps, immédiatement avant le semis, suffisant largement.

   

 

Cela s'explique par le fait ...

 

... qu'attirés par un milieu favorable, riche en éléments végétaux décomposés, les vers de terre y ont accompli leur phénoménal travail de laboureurs, facilitant ainsi la pénétration des racines et soufflant la terre comme une pâte bien levée.

 

Leur technique étant en tous points parfaite, il serait vain de vouloir faire mieux et bien peu sage de prétendre s'en passer...